Une ado et son petit frère sont perdus dans le bush australien. Ils devront leur survie dans cette nature hostile, sèche et brûlante à la présence d’un walkabout, un jeune aborigène subordonné à l’épreuve initiatique consistant à survivre de même. Malgré son style déglingué le film parvient à nous attacher à l’aventure évolutive de ces trois compagnons provisoires, à nous montrer leur fossé civilisationnel qui ne conduit qu’à l’incompréhension, la tristesse et le regret confus, sans épargner l’absurdité technicienne d’un occident massacrant un continent fragile.
Hélas l’adoption de cette forme décalée et lourdingue d’il y a 45 ans devient vite fatigante. Scènes mélangées, parfois stoppées, presque psychédéliques, tueries d’animaux, musique hachurée, longueurs ineptes où on se demande ce qu’on fait devant l’écran, dialogues de sourds et symbolisme excessif m’ont donné un ensemble gâché par un sentiment d’ennui global.