"Les raisins de la mort", version lactée
Nous avons ici un nanar follement divertissant, car il contient les 3 ingrédients qui font un bis agréable à regarder : gore, sexe et mauvais acteurs.
L'histoire : dans un endroit paumé en France, un petit rigolo s'amuse à verser du poison dans le lait local. Le patron de la firme productrice de ce lait décide donc de faire déverser discrètement dans un cimetière ledit lait, pour étouffer l'affaire. Manque de pot, cela réveille trois jeunes mortes (tuées justement à cause du lait) qui ne reculent devant rien pour massacrer les responsables (ou pour se mettre à poil).
Certes, on a une bonne histoire, mais comment faire marcher tout ça ? Et bien, pour commencer, prenez un type débrouillard et pas cher pour les effets spéciaux. C'est le cas de Benoît Lestang, déjà responsable des effets spéciaux (épatants au vu du budget du film) de "La morte vivante" de Jean Rollin, cinq ans plus tôt. Ici encore, le jeunot passioné de maquillage fait ses preuves.
A présent, il nous faut des acteurs bien mauvais, avec des trognes typiquement françaises. Ils ont vraiment bien réussi, pour le coup. Le héros a un charisme tellement bas qu'on s'approche des deux policiers dans "Le lac des morts vivants". Le reste des hommes est dans le surjeu absolu, et les filles passent quasiment tout leur temps à se déshabiller, sauf la journaliste allemande (à la grande déception du spectateur).
Enfin, il reste la postproduction. Par là, j'entends la musique et le montage, entre autres. Pour faire court, ils ont dû prendre la musique d'archive d'un vieux porno de la maison de production, et le montage nous laisse sans voix tellement la fin est tirée par les cheveux.
Voilà donc un petit nanar très puissant et franchement amusant, qui a eu la chance de se voir restauré pour une édition DVD particulièrement bien foutue, sortie chez le regretté Neo Publishing.