Pour la deuxième fois en trois jours, je retrouve un Errol Flynn gaillard en capitaine nordiste pendant la guerre de sécession… Sauf qu’ici, ça dure juste une petite introduction, histoire de lui laisser le temps de brûler un million de dollars à Gettysburg et de se faire dégrader pour la peine…

Encore en forme pour très peu de temps, Errol campe avec son assurance habituelle un certain Mike McComb qui décide de faire fortune. Maison de jeux, banque, intéressement aux mines d’argent dans l’Ouest… tout lui est bon pour réussir…

Etrange western économique où se mêlent les ambitions du héros et la situation du pays, véritablement passionnant dans sa première heure, il termine plus difficilement, mélangeant un peu lourdement les histoires de César et du roi David, donnant à ce pauvre Thomas Mitchell un rôle un peu incohérent d’avocat alcoolique devenu père-la-vertu en route pour les sénatoriales… Enfin, surtout, il y a encore une histoire d’amour un peu ratée qui gâche l’ensemble.

Oui, parce que bon, Ann Sheridan et Errol, je ne sais pas, je trouve que ça ne fonctionne pas, j’avais envie de hurler pour réclamer le retour d’Olivia, après une Miriam gâchée dans le Curtiz de la dernière fois, ça commence à faire beaucoup…

Avec ça, je suis sévère, le film est très intéressant et divertissant en même temps, Walsh se débrouille très bien pour faire passer des choses un peu denses avec un savoir-faire inimitable et cet espèce de Citizen Kane du Far West mérite de s’y arrêter quelque peu.

Encore plus important : cette dernière fournée raisineuse me permet enfin de lancer mon top 15 flynnesque, ce qui dépose sur ma journée un bonheur dénué du moindre petit cumulonimbus.

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le 8 janv. 2013

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Torpenn

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