Dans un coin perdu d'Amérique centrale, entre désert et mer, Georges Lautner met en scène un drame familial lourd de secrets et de névroses. Un jeune voyageur fait étape dans le café de Mara (Rita Hayworth), laquelle reconnait en Jonas son fils disparu depuis quatre ans.
Le mystère familial et ses contingences psychologiques ne sont guère épais, bien que compliqués par la présence d'une soeur (Mimsy Farmer). Disons-le, ces histoires de famille indiffèrent. Car le drame de Lautner a quelque chose de factice ou d'artificiel. Inspiré par la vogue hippie, dans le choix des interprètes, le style musical et le refus des tabous sexuels, le film s'appuie sur une jolie photographie, un peu tape-à-l'oeil, qui donne au sujet un certain caractère romantique. Pourquoi pas? Le problème, c'est que les personnages manquent de profondeur et de rigueur psychologiques et que, dès lors, leur drame intime, vite éventé, trop simplifié, ne soulève guère d'interrogations et pas davantage d'intérêt.
Le cadre, l'atmosphère particulière du film en constituent pour l'essentiel la singularité.