Mizoguchi, le défendeur de la cause des femmes.
Pour son ultime film et le premier que je voie de lui, Mizoguchi rend hommage aux femmes et traite d'un problème récurrent dans les bas-fonds du Japon après la seconde guerre mondiale : la prostitution. Certaines font ça pour l'avenir de leur enfant, mais en sont ingratement remerciées. "Nous ne sommes ni des voleurs, ni des criminels, nous ne pouvons vivre qu'avec mon métier." L'un des plus grands réalisateurs japonais réussit un véritable coup de maître, traitant aussi habilement un sujet dur et dense, qui indigne, choque et est toujours d'actualité. Il signe également une sublime photographie, fruit d'un travail de lumière hallucinant et magnifique. Réaliste et poignant.