Du Capra pur jus : une certaine élégance, quelques petits problèmes de rythme compensés par des répliques qui sonnent justes, une mise en scène au service de l'histoire avant tout et un humanisme à toute épreuve. Oui, en temps de crise, ce film fait doucement rêvé, car voir un banquier honnête et qui pense aux clients avant son portefeuille, ça n'existe qu'au cinéma. La mise en place est un peu longue, car le vrai intérêt du film est la fameuse ruée qui mène inexorablement à la banqueroute, tandis que le directeur doit faire face à l'accusation d'un ami et l'adultère présumé de sa femme... Tout est bien qui finit bien chez Capra, et comme souvent c'est très très limite dans la mièvrerie (même le méchant devient gentil) mais c'est proposé avec tant de sincérité, aussi bien dans le propos que dans la maladresse de la narration, qu'on pardonne facilement et qu'on se met à rêver, nous aussi, d'avoir un banquier aussi humain.