Il s'agit d'un film en noir et blanc qui se déroule pendant la grande dépression du début des années 30 aux Etats Unis. Le scénario est riche avec plusieurs éléments qui s'entrecroisent. Un caissier est endetté à cause de sa passion pour les jeux d'argent ... les actionnaires de la banque veulent privilégier le thésaurisation ... l'épouse du banquier se sent délaissée par un mari très absorbé par son travail ... Un banquier qui a des convictions et qui les défend contre vent et marée. Il veut investir et prêter de l'argent, prendre des risques, aider les gens qui ont des problèmes financiers ... bref un banquier qui n'a pas pour seule motivation de gagner le plus d'argent possible sur le dos de ses clients. Capra nous livre une vision très optimiste et humaniste du monde de la banque, peut être idéaliste tout de même. Le film est bien rythmé avec un braquage de banque notamment. L'un des points forts du film c'est de montrer l'effet de la rumeur qui enfle. Le doute s'installe et les épargnant se ruent dans la banque pour retirer leur épargne. C'est remarquablement bien décrit. Presque tout le film se déroule dans la banque avec les guichets, la salle des coffres, les bureaux de la direction ... L'interprétation est bonne même si on peut trouver que Walter Huston qui interprète Dickson n'est pas très charismatique.