à force de creuser, on touche le fond.

Je dois d'abord dire que, la faute à l'édition DVD qui ne comporte pas de V.O, j'ai vu le film en V.F, chose que je ne fais pour ainsi dire jamais. J'ai pu ainsi apprécier des doublages minables qui ne rendent pas service à un film qui offre déjà assez peu d'intérêt. A noter par ailleurs que, édité dans une collection western, on puisse difficilement dire que c'en est un.

L'histoire est celle du pétrole, des empires qui se créent et des dérives capitalistes que cela suppose.

Déjà première remarque, le film date de 1948! En le voyant, j'imaginais qu'il datait plutôt du début des années 1930... Il a vieilli au-delà de ce qu'il aurait dû, et j'imagine qu'il était déjà un peu dépassé lors de sa sortie. Lesley Selander est un cinéaste de série B prolifique, avec sans doute quelques films honorables, Le justicier de la Sierra par exemple, également avec Rod Cameron, qui surprend par ses qualités. Mais La ruée vers l'or noir, ça ne fonctionne pas, et pourtant l'histoire était bien. La faute à un scénario indigent : par exemple, si à la rigueur on peut croire, in fine, au revirement du personnage de Rod Cameron, qui a après tout une justification pour agir ainsi, difficile de croire que l'insurrection des producteurs du Texas de l'est puisse être calmée aussi simplement. Voilà une tension qui se dégonfle comme une baudruche percée. Tension, c'est beaucoup dire, par ailleurs, car on ne croit pas une seconde à la situation.

En définitive, La ruée vers l'or noir fait partie de ces séries B au sujet ambitieux, qui croulent sous la lourdeur dudit sujet combinée à la vacuité de la mise en scène.