Auto-remake par Wyler d'un film de 1936 avec Merle Oberon, Joel McCrea et Miriam Hopkins, que nous retrouvons ici en 1961 dans le rôle de la vieille tante excentrique.
Deux amies tiennent une école pour jeunes filles, une petite peste lance la rumeur d'une relation plus intime, et leur vie s'effondre. Dans ce film de 1961, tout le drame lié à l'homosexualité plus ou moins hypothétique des protagonistes peut paraître un petit peu désuet.
A noter l'importance toujours renouvelée du thème du mensonge dans la culture américaine, je ne vais pas répéter ce que je vous racontais un autre jour à propos de Dr House, mais ça apporte de l'eau à mon moulin... Faut jamais croire les gosses de toutes façons, avec eux, c'est toujours Outreau ou pas assez.
Dans ce film, nous retrouvons l'habituelle maîtrise du cinéaste, un rythme intriguant, une très jolie photographie noir et blanc et la présence des deux actrices principales qui suffit largement à justifier l'ensemble. Déjà, franchement, imaginer Audrey Hepburn et Shirley MacLaine lesbiennes... On se demande bien qui donc ce joli couple pourrait jamais déranger.
Shirley MacLaine, un an après la Garçonnière reçoit le rôle ingrat de la fille mal fagotée avec des cheveux improbables, mais n'arrive pas vraiment à s'enlaidir suffisamment pour oublier d'être elle-même, c'est à dire une des plus jolies choses que cette époque là ait pu proposer aux yeux du monde.
En face d'elle, Audrey Hepburn est comme d'habitude : merveilleuse de grâce, subtile, douce, élégante, belle à mourir.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top 15 Films avec Edda Kathleen Ruston, Top 15 Films qui traitent de la stigmatisation. Etant pour ma part, grand, jeune, beau, blanc, terrien, blond, hétéro, svelte, avec des oreilles normales, autant dire que c'est pour vous cette liste !, Top 15 Films de Maître chanteur, Top 15 Films de Tiroir et Top 15 Films de Voilette