Au vu du sujet, cela aurait dû être passionnant. Pourtant, ça ne l'est jamais. John Madden, capable de belles réussites et quand même auteur de l'oscarisé « Shakespeare in Love », ne semble jamais inspiré par ce qu'il filme, réussissant l'étrange exploit de rendre totalement abracadabrantesque et peu crédible... un événement historique.
Alors OK, ce dernier est incroyable, mais est-il normal qu'il paraisse parfois aussi confus ? Que l'on n'y croie quasiment jamais un instant ? Que le scénariste ait ressenti le besoin de rajouter une histoire d'amour pour « romancer » l'ensemble, même si, paradoxalement, c'est presque l'aspect qui m'a le plus intéressé (ce qui n'est pas très bon signe!) ?
Loin ainsi de m'éclairer sur ce fait réel, je me suis ainsi souvent perdu dans les explications, le développement, m'intéressant finalement assez peu à ce qui nous était raconté, apprenant, certes, des petites choses sur ce tournant pas si connu de la Seconde Guerre mondiale, notamment dans la stratégie mise en place pour atteindre ses objectifs.
Après, je ne nie pas l'habituel « savoir-faire britannique », la qualité de l'interprétation (bien que sans surprise et disposant de dialogues sans grande saveur, l'occasion, au moins, de voir Penelope Wilton deux fois en quelques jours après « Downton Abbey 2 : une nouvelle ère » alors que je ne la voie... quasiment jamais) ou la chouette
présence du futur papa de « James Bond »
parmi l'une des équipes responsables de l'opération.
Reste qu'au vu du film de guerre événement annoncé par quelques-uns, la déception est réelle tant je ne retiendrais pas grand-chose de cette « Ruse » qui avait pourtant tout de la bonne pioche 2022.