Voici un film complètement foireux, détestable, raté et nauséabond. Inspiré d’un roman d’Edoardo Albinati, « La scualo cattolica », lui-même inspiré d’un fait divers ayant profondément choqué l’Italie dans les années 70, ce long-métrage est un déchet cinématographique sans aucun intérêt. Il revient sur les trois jeunes étudiants d’une très réputée et bourgeoise école catholique qui ont kidnappé, violé, torturé et tué deux jeunes filles issues de la classe moyenne durant près de deux jours avant de se faire attraper. Une histoire sordide ayant forcément défrayé la chronique d’autant plus que ces étudiants s’identifiaient comme néo-fascistes. Avec un sujet pareil, et par rapport au respect des victimes, le cinéaste Stefano Mordini marchait sur des braises. Et bien il s’y est brûlé dans tous les sens du terme tant « The catholic school » rate tout, n'explique rien et finit par se vautrer dans une violence complaisante et ridicule.
Mais s’il n’y avait que cela. On a rarement vu une adaptation aussi mal écrite. Le scénario part dans tous les sens pendant une heure, allant d’un personnage à un autre et se préoccupant de protagonistes qui ne semblent avoir aucun lien avec l’histoire. Ou, en tout cas, on ne nous l’explique pas. L’exemple parfait : l’un des personnages qui est le narrateur n’a rien à voir avec la trame principale. On passe alors de séquences anodines en séquences inintéressantes pour finir par se demander où ce film veut en venir. La narration est complètement lacunaire et, quand vient le moment de la tragédie, on part dans une sorte torture porn voyeuriste où les acteurs surjouent mal et font pitié. Le but du réalisateur semblait de vouloir expliquer par ces scènes précédant le drame, répétitives et fondues dans une chronique juvénile, la psychologie des personnages ou de dresser le portrait d’une jeunesse désabusée pour expliquer leur acte. Et bien c’est complètement à côté de la plaque.
Et s’il voulait instaurer un malaise à la « Funny Games » ou à la « Orange mécanique » avec le tiers final, honte à lui, tellement c’est mauvais à tel point que la comparaison pourrait prêter à rire. Le montage n’a aucun sens on en vient à se demander si le monteur n’a pas oublié des scènes en salles tant c’est décousu tandis que des acteurs italiens de renom viennent faire un coucou dans des rôles inutiles (Valeria Golino) ou inexpliqués (Jasmine Trinca). L’exemple parfait de ce qu’il ne faut pas faire au cinéma. « The catholic school » est même une honte pour la mémoire des victimes de ce crime atroce tant rien ne va là-dedans. C’est comme si on avait collé bout à bout des séquences d’un feuilleton de plusieurs épisodes pour en faire un (très) mauvais résumé d’une heure et demie à peine. On ne comprend rien à rien de la psychologie des personnages et des raisons de leurs actes et on comprend encore moins pourquoi la moitié du film se focalise sur des personnages n’ayant aucun rapport avec l’affaire. Ni fait ni à faire mais à fuir!
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