Ava Gardner, Burgess Meredith, Eli Wallach, et les encore tout minets Jeff Goldblum et Christopher Walken, réunis avec bien d’autres dans ce même film de 1976 (au générique, et non 77 comme il y a écrit partout), ça attire l’attention. Suite à un ancien traumatisme parental et tentative de suicide, une mannequin bien côtée emménage dans un appartement new-yorkais pour se retrouver. Sous le regard imperturbable d’un prêtre aveugle rivé au balcon du dernier étage s’abat sur elle un maelstrom de migraines, cauchemars, hallucinations et meurtres, autour d’un voisinage insolite et malsain, et de sa logeuse trop opportune. Sa vie semble conspirer à l’enfermer dans l’inquiétante spirale religieuse d’une lignée de gardiens mystiques, que tenteront d’éclaircir deux flics et le très ambigu compagnon de la jeune femme.
Malgré la lenteur un peu théâtrale de ce thriller fantastique d’il y a 42 ans, et quelques incohérences bien lourdes, le spectacle parvient à captiver avec un sujet original, une progression de l’angoisse réussie et une complexité psycho-traumatique. Ce qui l’affadit malheureusement c’est la désuétude un peu ridicule des bondieuseries catho-diaboliques, qui hélas sont centrales, c’est dommage. Un remake de qualité et au goût du jour lui donnerait peut-être toutes les qualités spirituelles, sombres et tendues qu’il mériterait.