Plus de cinquante ans après sa réalisation, le célèbre film de Kim Ki-Young (qui est une référence dans le cinéma coréen pour bon nombre de cinéastes) bénéficie d’une restauration qui a vu le jour grâce au Korean Film Archive et au soutien de la World Cinema Foundation (fondée par le réalisateur Martin Scorsese).
Ayant découvert The Housemaid (2010), le remake de Im Sang-soo, qui était essentiellement une relecture plutôt qu’un banal remake plan par plan, si ce dernier s’avérait très réussit, il est difficile de faire la comparaison entre la version de 2010 et l’œuvre originale, toutes les deux étant extrêmement différentes (si ce n’est la trame bien évidemment).
Pourtant, il faut bien admettre qu’à l’heure d’aujourd’hui, si ce film fait figure de chef d’œuvre pour certains, pour d’autres, ce n’est absolument pas le cas. Certes le film a des qualités indéniables, mais il faut bien reconnaître qu’il a rudement mal vieillit. Si la mise en scène nous offre de très beaux plans (fondus enchaînés, contreplongées, zooms, etc) au cœur d’un huis-clos étouffant, on regrettera amèrement l’utilisation abusive d’une musique assourdissante. Quant aux acteurs, très (voir trop) théâtrale dans leur façon de jouer, on ne pourra finalement que se reposer sur la prestation de Lee Eun-shim qui incarne la servante. Au final, beaucoup de bruits pour pas grand-chose…
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