L'ivresse du pauvre
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Urbain Donnadieu et sa grand-mère sont avares au possible. Ils convertissent toutes leurs économies en lingots d’or qu’ils cachent ensuite dans les briques de leur maison de campagne, jusqu’au jour où, pour éviter d’avoir à payer des taxes et autres impôts sur la fortune, ils décident de tout transférer en Suisse… et la maison avec !
J’ai un rapport fusionnel avec cette comédie, j’ai souvenir, au plus profond de moi-même, d’avoir littéralement poncé ma VHS durant toute mon enfance, si bien que je peux difficilement être objectif, tant j’adore cette comédie. C’est d’ailleurs en quelque sorte, ma « madeleine de Proust » avec d’autres comédies françaises déjantées telles que L'Opération Corned Beef (1991) ou encore Les Anges gardiens (1995).
On pourra reprocher à La Soif de l'or (1993) d’être en permanence dans l’excès et des digressions pour étirer inutilement une intrigue déjà pas folichonne (avec ses personnages secondaires qui n’apportent peu ou prou à l’histoire principale). Mais malgré cela, il faut néanmoins reconnaître qu’il s’agit là d’une comédie enlevée et au rythme soutenu, on n’a clairement pas le temps de s’ennuyer. Les situations absurdes et rocambolesques sont légion et on s’amuse de voir ces hystériques radins et arrivistes s’acharner pour sauver leur butin, à travers un road-movie où on y retrouve une tiny house harnachée sur un 3 tonnes, puis élevée dans les airs par un hélicoptère.
Côté distribution, Christian Clavier nous fait du Louis de Funès et l'adorable Tsilla Chelton, que l'on a tant aimé détester dans Tatie Danielle (1990), complète ce duo de doux-dingues. Si Gérard Oury (Les Aventures de Rabbi Jacob - 1973) ne réalise pas là son meilleur film, il n’en reste pas moins mémorable et toujours aussi sympathique à regarder.
(critique rédigée en 2011, actualisée en 2024)
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Créée
le 17 juil. 2012
Modifiée
le 22 juin 2024
Critique lue 657 fois
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