L'ivresse du pauvre
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Accompagné de sa grand-mère aussi pingre que lui, le patron d'une société de maisons préfabriquées part en Suisse avec en sa possession 1000 lingots d'or cachés, et qui sont le fruit d'une arnaque dans sa propre entreprise. Mais sa femme, comptable, et celui qui fut son meilleur ami, et accessoirement l'amant de cette dernière, veulent les rattraper afin de récupérer ce magot.
La soif de l'or fut le dernier succès de Gérard Oury, et aussi celui qui surfait sur le triomphe de Christian Clavier, alors auréolé des Visiteurs. Il y a aussi Tsilla Chelton, qui joue sa grand-mère, Catherine Jacob, Philippe Khorsand et une petite apparition de Pascal Greggory.
Ce qui est amusant, enfin avec des guillemets, c'est de voir le jeu hystérique de Clavier, mais qu'il reprend carrément ce qu'aurait fait un Louis De Funès à vociférer, éructer, et hurler à qui mieux mieux. C'est un peu fatiguant dans le sens où l'acteur ne se renouvelle pas vraiment, mais ça peut provoquer son effet, comme l'introduction où il tente d'attraper au vol un billet de 500 francs qui finira ... dans de la merde !
Mais ce qui me sidère en fin de compte, c'est la laideur générale. Aussi bien de l'image que d'effets spéciaux pourtant réalisés par Pitof, c'est en accord avec le rythme général qui est parfois halluciné, on se croirait chez Jean-Marie Poiré dans ce montage en folie.
Mais c'est quand même curieux de voir que ce soit un réalisateur vieillissant comme Gérard Oury qui va s'intéresser à l'emploi des effets spéciaux dans la comédie français, avec ce film-là, et le suivant, Fantôme avec chauffeur.
Au final, malgré quelques scènes parfois amusantes (comme la scène des maisons témoins), c'est clairement un film de fin de parcours pour Oury, qui essaie de se raccrocher aux tendances, avec un acteur comme Clavier, mais le coeur n'y est plus vraiment.
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le 28 nov. 2022
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