Après quelques échecs critiques et commerciaux, Gérard Oury s'en remet au type de comédies qui a fait sa gloire.
Le personnage arrogant et égoiste qu'interprète Christian Clavier n'est ni plus ni moins que la résurrection de ceux composés jadis par Louis de Funès. Pour autant, Clavier a beau grimacer et trépigner, sa nature comique peine à s'adapter à la démarche d'Oury.
Le cinéaste imagine une histoire pleine de rebondissements et tout en rythme, une course-poursuite entre Paris et la Suisse menée tambour-battant. Mais cette chasse au magot, loin de refléter un scénario imaginatif ou ingénieux, est bourrée d'invraisemblances, de facilités médiocres et d'effets comiques souvent très pesants et prévisibles.
L'action se précipite dans un tourbillon hystérique qui exclut toute construction élaborée et qui ne masque pas l'inconsistance du sujet, jusqu'au dénouement, aussi simpliste que bâclé.
Enfin, les personnages sont réduits à des portraits caricaturaux et sommaires où Clavier joue les avares sans finesse et Catherine Jacob, son épouse,
les nymphomanes excentriques,
stigmatisant l'un et l'autre la pauvreté du scénario