Un verre plus qu'à moitié plein.
Le film d'école. Tout d'abord, pour ses plans-séquences, en particulier celui d'introduction. Cultissime. Je conseille vivement à tous ceux qui n'auraient jamais vu un extrait de "La Soif du Mal" de se le procurer ne serait-ce que pour le tout premier plan.
Ensuite, pour son scénario. Un peu basique, il est vrai, mais typique des films policiers de l'époque. Il est d'autant plus symbolique que c'est la première fois, me semble-t-il, où l'on narre les relations pour le moins houleuses entre les USA et le Mexique. Séparés par une maigre frontière, c'est d'ailleurs là-dessus que l'intrigue joue dès le début.
Pour son éclairage. Les films en noir et blanc avaient moins de solutions que les films modernes pour se rendre esthétiques. Et pourtant, ici, Welles a réussi un incroyable tour de force, notamment lors de la scène dans la chambre 18 du Ritz.
Et pour plein d'autres choses aussi, qui ont contribué à rendre cette oeuvre légendaire.
Cependant, ma note est justifiée par les quelques lenteurs, monnaie courante dans le cinéma de l'époque. Ce n'est pas une énorme erreur qui entache le film, mais je suis tout de même au regret de dire que j'ai regardé ma montre.