L’histoire commence au bord d’un loch, quelque part en Grande-Bretagne. Une sorcière campe sous la tente en compagnie de son chat. L’animal est un privilégié qui déguste la soupe que la sorcière fait chauffer sur un feu de bois dans une marmite suspendue au manche de son balai. Le chat a également la satisfaction de voyager sur le balai en compagnie de la sorcière.
Mais la sorcière est une maladroite qui laisse souvent échapper des objets essentiels lorsqu’elle s’envole. Cela va de son chapeau pointu à sa baguette magique. A chaque fois, elle redescend à terre pour chercher l’objet égaré. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Heureusement, il y a toujours une bonne âme pour lui rapporter ce qu’elle cherche. Ce sont des animaux qui éprouvent soudain l’envie de voyager en si bonne compagnie. De voiture spacieuse, le balai va progressivement se transformer en bus bondé (et de plus en plus lourd, en particulier au décollage). Le chat a beau faire la grimace à chaque nouvelle demande, la sorcière est toujours heureuse qu’on veuille profiter de son véhicule magique.
Ce film britannique a été sélectionné aux Oscars 2014, dans la catégorie des courts-métrages d’animation. Malgré un ton humoristique (souligné par la voix du narrateur), il manque un peu d’originalité. Sa morale à tendance éducative qu’on sent venir de loin le destine visiblement à un public jeune. Le dessin est très lisible, la sorcière a le look adapté et les différents animaux qu’elle rencontre parfaitement identifiables, avec quelques mimiques rigolotes. Les mésaventures de la sorcière sont malheureusement assez répétitives. C’est un conte qui comporte le plaisir de raconter des événements assez prévisibles avec des variations amusantes. Si sa durée (26 minutes) n’est pas gênante puisque le film se regarde sans ennui, elle le met néanmoins en situation de candidat bavard au regard de ses concurrents méritants qui se font remarquer par leur concision mettant bien en valeur le genre court-métrage.