Moyennement convaincu par « Sauf le respect que je vous dois », je l'ai plus été par Fabienne Godet en mode moyen-métrage. Non pas qu'il se passe énormément de choses (un minimum, quand même), mais il y a un regard, quelque chose d'assez sensible dans l'approche du personnage principal à la recherche d'une paix intérieure suite au décès soudain de son mari. L'occasion d'un joli portrait de femme, un peu « cinéma d'auteur », certes, mais avec du fond et des choses à dire, notamment concernant la prise de conscience de cette dernière et sa vie loin d'être aussi épanouissante qu'elle ne l'aurait pensé, notamment vis-à-vis d'un entourage familial souvent ignoré. C'est un peu long (oui, même sur une durée de 43 minutes), ce qui n'empêche pas « La Tentation de l'innocence » de sonner souvent juste, l'interprétation hésitante au départ d'Emmanuelle Devos montant en puissance pour aboutir à un résultat touchant. Très honorable.