Une jeune femme agricultrice et son futur mari tentent de reprendre l'exploitation paternelle en faillite, avec projet de la moderniser selon des normes environnementales contemporaines. Pour cela, elle doit avoir l'aval d'un élu local, qui fait mine de l'aider mais dont la seule intention véritable est de coucher avec elle. Il parvient à ses fins, elle est médusée, n'ose se rebeller, et subit un viol qu'elle ne révèle pas de suite. Mais face à l'échec de son projet, ainsi que celui de sa vie conjugale, la jeune femme décide de ne plus se taire. La Terre des Hommes a tout d'un premier film (même si en fait il s'agit d'un second), dans le choix du sujet, son implantation territoriale, sa mise en scène, ses défauts aussi, c'est parfois un peu cliché, mais l'ensemble est tout à fait correct, digne d'intérêt, et je retiens surtout le courage avec lequel le jeune cinéaste dénonce ce patriarcat ultra violent, puisqu'il va jusqu'au viol, mais au viol nié, que le coupable tente de faire passer comme un consentement, qui règne encore dans de trop nombreux milieux ou professions.