Un fils de bonne famille, idéaliste et rebelle dans l'âme, se voit interné dans un hôpital psychiatrique par son père afin de lui remettre les idées en place. Mais il ne pense qu'à s'échapper avec l'aide de complices.
A l'origine, Jean-Pierre Mocky devait réaliser ce premier film, mais les producteurs ont préféré confier cette tâche à une personne plus expérimentée, à savoir Georges Franju (qui signait pourtant lui aussi son premier long-métrage !). Mais Mocky reste quand même scénariste, acteur principal et, selon ses dires, aurait tourné quelques plans. Bien qu'il soit tiré d'un roman écrit dix ans plus tôt, La tête contre les murs se veut d'une certaine actualité, car il parle non seulement d'une certaine jeunesse en rébellion contre l'autorité parentale, Les Tricheurs, mais aussi sur le traitement des patients dans les hôpitaux psychiatriques avec des moments violents à la clé.
Ce qui fait qu'une dépit d'une interprétation parfois maladroite (je pense notamment à Jean Galland, qui joue le père de Mocky), il y a une certaine sincérité dans la démarche des auteurs, où la réalisation flirte parfois avec le fantastique dont fait preuve Franju;, à l'image du plan final qui pourrait représenter la porte des enfers. Et qui explosera dans le film suivant, Les yeux sans visage. On retrouve deux acteurs que Mocky fera tourner dans ses débuts en tant que réalisateur, Les dragueurs, Anouk Aimée et Charles Aznavour, un patient avec qui le personnage de Mocky va se lier d'amitié et fomenter une évasion. En tout, ces débuts sont prometteurs pour Franju, ainsi que pour Mocky, dont le talent va exploser rapidement.