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A la croisée de The Fog et de La Maison près du cimetière...

Une petite série B méconnue rééditée par Artus film qui a le mérite de surprendre agréablement. Malgré la faiblesse de certains effets spéciaux qui gardent tout leur charme (utilisation de maquettes pour les vues de l'île et de fond projetés pour faire les traversées en bateau), le film plante immédiatement une ambiance lourde d'île maudite perdue dans la brume qui dévoile un sacré carnage, dont l'unique survivante semble être l'instigatrice. Toutefois, légendes locales et commérages viennent vite donner à l'affaire un caractère un peu plus trouble...


Nanti d'un décor propice à l'horreur à l'ancienne qui accumule les recoins sombres menaçants et les bruitages inquiétants, le film s'appuie sur une bande de protagonistes assez attachante, essentiellement parce qu'elle s'amuse à casser régulièrement les clichés du genre, tout en gardant les mêmes filons (quelques plans dénudés d'un bon goût certain). Quelques dialogues savoureux viennent renforcer le capital sympathie ("Vous pourriez avoir besoin de moi plus tard..." "Je me demanderai bien pourquoi ! La seule chose que vous avez de grand ici, c'est votre gueule."), et l'atmosphère de mystère reste épaisse jusque dans le dénouement final. Certes, les retournements sont attendus, mais l'ambiance, malgré le départ en grande vitesse, ne faiblit pas. Ainsi, sans renouveler le genre, la tour du diable se révèle être une exploitation on ne peut plus correcte, avec ses insulaires bougons et impassibles, ses scientifiques sceptiques comme des fosses et ses femmes libérées des années post 68 en pantalons moulants à couleurs vives et colliers hippies. Avec quelques petites idées tordues et un rythme soutenu qui ne laisse pas de place à l'ennui, un petit cru fort plaisant en ces temps de carence.

Voracinéphile
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le 29 août 2016

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Voracinéphile

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