J'avoue avoir eu un peu peur dans le tout début du film.
Ça sentait l'image d’Épinal à l'Harissa et j'ai craint la caricature. Et puis petit à petit, Fatah et son Graal, dans sa fausse (?) naïveté est devenu attachant et touchant.
Il y a du Don Quichotte dans le personnage dans sa quête aussi futile que vitale.
Et puis, bien sûr, je me mets à penser à 'La Vache et le prisonnier' et là, le sujet est acquitté et effacé tout en finesse, par la soirée télévisuelle.
La suite dénote la nécessité d'élargir le public en incorporant Jamel, qui fait du Jamel, et Lambert Wilson, qui rassurera les bons Français. Ça ne nuit pas complètement au film, mais le fait changer de registre.
Les ficelles scénaristiques s'enchaînent et certaines ficelles sont peu crédibles, mais, tel l'hypnotisé se laissant entraîner à réaliser des actions qu'il n'aurait jamais réalisées dans son état normal, je me suis laissé prendre par la main vers une issue positive dans laquelle tout est bien qui finit bien... J'avoue même avoir essuyé quelques larmes... si, si !
Quelques larmes parce-que ce film fait du bien, un film frais dans lequel il n'y a ni haine, ni méchanceté (même le prétendant est risible), ni mort violente, ni effets spéciaux, ni drogue. Juste un peu de poire. Une vraie comédie Pathé comme au bon vieux temps. Et j'aime ça.
D'aucuns y verront un film nunuche, simplet, mais pour moi, la simplicité, la gentillesse et le rire autrement qu'au dépend des autres ne devraient jamais engendrer de mépris.
A voir, sans parti pris, entre amis ou en famille élargie.