Si un jour vous emménagez quelques part et souhaitez passer inaperçus en arrivant ou au contraire vous faire rapidement des amis, regardez le début de ce western et vous aurez le mode d’emploi ! Jason Sweet est un homme qui débarque dans une petite ville de l’Ouest où il est un parfait étranger. Il lui suffit de quelques minutes pour que tout le monde parle de lui et comprenne qu’il va falloir compter avec lui. Après cette entrée théâtre, on s’interroge dans la petite ville :
- Milt qui est cet homme ?
- Je l’ignore, mais il ne cherche pas la popularité !
The Sheepman est un western qui démarre avec un humour qui fait mouche et qui garde ce ton léger tout en comportant des phases dramatiques. Un mélange parfaitement dosé.
Jason Sweet contrairement à ce que tout pourrait donner à penser, n’est pas un un simple hurluberlu, même si son choix d’élever des moutons dans la région alors que le bétail est roi et sa manière de provoquer tout le monde pourrait le faire croire. C’est aussi un as de la gâchette et quelqu’un qui sait donner et rendre les coups de poings. Pas quelqu’un avec qui on peut rigoler trop facilement et il tient à le faire savoir. Cet homme qui a un projet précis entend le mener jusqu’au bout malgré la petite ville qui s’y oppose et surtout malgré le « colonel » qui fait la loi. Jason qui sait aussi bien faire fonctionner son intelligence que son revolver va devoir mener son combat pour faire aboutir ce qu’il a en tête.
The Sheepman est un western très détendant qui pratique l’humour sans être lourd. Glenn Ford est à l’aise dans ce personnage tout à la fois excentrique et sûr de lui. Il est bien entouré par Leslie Nielsen en antagoniste élégant et tout aussi sûr de lui, mais sans l’humour et la toute fraîche Shirley MacLaine.