Je savais que le film se passait à La Forêt-Fouesnant (Finistère-Sud), que l'on y parlerait du Vendée Globe et que l'on y verrait Le "Roi Jean" Le Cam et le "professeur" Michel Desjoyeaux. De tout cela ou de ceux-là, il est question, un peu. Le récit se déroule essentiellement dans un seul lieu : un restaurant, que Jean-Paul a quasiment conduit à la faillite et, face à la terrasse, au fond du petit jardin, un voilier sur béquilles qui a dû naviguer il y a très longtemps. Jean-Paul, qu'une ancienne et triste mésaventure empêche de prendre la mer, mais pas de rêver, imagine une solution devant lui permettre de se renflouer et de faire repartir son restaurant. Ce sera sa participation au Vendée Globe virtuel, en jouant sur Virtual Regatta enfermé pendant trois mois dans son bateau...
L'épreuve sera difficile pour celui qui n'a jamais pu se libérer de son addiction à l'alcool et dont le fils s'est éloigné. Heureusement son père est là, ainsi que quelques amis proches, qui tenteront de l'aider. C'est à cette sorte de huis clos que l'on assiste, et je dois dire sans déplaisir.
Le Vendée Globe n'est en fait qu'un vague prétexte, un faire valoir pour Jean-Pierre Rouve et Pierre Richard, par ailleurs excellents, dans un film qui aborde sans ambition marquée le problème de l'alcoolisme et les relations intergénérationnelles.