Bon, on n'est pas face à un documentaire animalier nous racontant une belle histoire avec de belles images et une bonne part d'anthropomorphisme. Non, on est plus face au journal intime d'un mordu de nature qui va passer 3 ans à bouviaquer en pleine pampa juste pour pouvoir voir une meute de loups. Et c'est tout.
De fait, oui, on a des belles images de nature et de bêbêtes, mais on a aussi (surtout) l'attente, l'ennui, les difficultés triviales que ce mode de vie impose. Plus qu'un film animalier, c'est une ode à l'aventure, à la nature, et ça donne sinon envie de faire pareil (j'aime quand même mon petit confort...), en tout cas envie de remercier tous les photographes animaliers et autres documentaristes qui, comme Jean-Michel Bertrand, se tapent des conditions pareilles pour une poignée de belles images (Et de chier à la gueule du premier chasseur venu qui osera parler de son activité comme d'une "communion avec la nature".)