La créativité "homemade" et l'esprit bricolage "Do it yourself" de Gondry déborde un peu de tout le film, pour le bien et le moins bien.
Ca déborde surtout des bouts de film "suédés" dans le film, gâchant un peu la dychotomie entre le monde «normal» et les performances que sont ces films. Gâchant du même coup la surprise que pourrait être ces films, d'autant qu'on en voit jamais vraiment la totalité (j'aurais kiffé une séquence où on en voit un dans son entièreté). Mais ce côté bricolé, improvisé transpire aussi un peu trop ( et c'est là que c'est un peu problématique) sur la mise en scène, toujours sur le vif chez Gondry, mais qui tire ici sur le brouillon, et sur le scénario qui semble un chouilla patiner dans la semoule. Ce qui déborde aussi, c'est le fond foncièrement mélancolique de Gondry, avec cette fin douce-amère, qui rappelle tant celle de La Science des Rêves que celle de Microbe et Gasoil (et qui nous amène à cette morale cruelle: L'imagination est la créativité, c'est cool, mais la dureté du monde gagne toujours.)
Bref, si je suis un peu déçu par l'association des folies douces de Jack Black et de Michel Gondry (avec en plus Mos Def, Danny Glover, Mia Farrow et Sigourney Weaver la classe), ça reste super sympa et original, et ça reste un bel hommage à ce métier de fou qu'est cinéaste.