Unité d'action, de lieu et de temps. Ou presque. Pourtant La Vanité n'est en rien un film théâtral. L'utilisation du hors-champ par le cinéaste crée du suspense, développe le récit et relance l'action. Ce ne sera pas par les dialogues qu'on connaîtra les motivations des personnages ainsi que leur histoire, Lionel Baier a une manière bien à lui de lancer ses flashbacks, sans paroles, composés de quelques images. C'est très beau et très tendre. Il ne faut pas s'attendre à un film « dossier de l'écran » comme a pu l'être Quelques heures de printemps de Stéphane Brizé, film extrêmement explicatif et d'un sérieux à toute épreuve. La Vanité dynamite constamment le sérieux du sujet par une avalanche de gags de différents niveaux, gags de langages, gags de situations, gags visuels, le tout suivi par un soupçon de poésie redynamitée pour ne pas tomber dans le mièvre. Le film a la très bonne idée d'être très court et de garder son rythme de croisière pendant toute sa durée.
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