Conclusion en demie teinte.
Suite et fin (?) des aventures de Jason Bourne. Soucieux de nous en apprendre d'avantage sur le passé trouble de son héros (devenu une sorte de croisement entre la créature de Frankenstein et Steve Rogers), ce troisième opus ne tient pas toutes ses promesses. Si l'ensemble est correctement emballé par Greengrass (bien que moins pertinent) et mené par un Matt Damon toujours impeccable, le scénario ne parvient pas à nous emballer plus que ça, peut-être la conséquence des divers réécritures du script de Tony Gilroy, jugé peu satisfaisant par la production. Bizarrement construit (toute la première partie se déroule en fait avant la toute fin de l'opus précédent), bancal et un brin feignant, il se contente la plupart du temps de reprendre les codes des volets précédents (cavale, poursuites, agents dormants, chausses-trapes, complots...), voir des scènes entières (la poursuite en bagnole, quasi-identique à celle qui clôturai "La mort..."), et d'étirer inutilement certaines séquences (l'épisode au Maroc, interminable). Alors bien sûr, tout cela se laisse regarder sans réel déplaisir, et comporte quelques moments spectaculaires mais l'on était en droit d'attendre une conclusion bien plus punchy à une trilogie aussi sympathique.