Je suis femme
Premièrement, le film est inspiré d’une affaire retentissante des années 1950 : celle de Pauline Dubuisson. Mais cette fois ci, Pauline est remplacée par un personnage fictif : celui de Dominique,...
Par
le 20 oct. 2017
54 j'aime
5
Brigitte Bardot, véritable sex-symbol en ce début des sixties se met au service d’un mastodonte du cinéma français, Henri-Georges Clouzot, dans le film La Vérité. Poussée à bout par un Clouzot un tantinet tyrannique, la jeune actrice en arrivera à tenter de se suicider à la fin du tournage. Une histoire qui aura certainement contribué à construire le mythe autour de ce film où les talents de tragédienne de Bardot sont portés à l’écran avec brio par un Clouzot plus déchainé que jamais contre les travers d’une société bourgeoise sclérosée.
Le film s’ouvre par un procès, celui de Dominique Marceau, jugée pour le meurtre de Gilbert Tellier. La défense plaide un crime passionnel. L’autre camp réclame l’homicide avec préméditation, potentiel synonyme de peine de mort. Les deux amants se sont rencontrés à paris. Dominique est fraichement débarquée de province avec sa sœur Annie. Gilbert, jeune chef d’orchestre au conservatoire, est l’ami d’Annie mais va vite tomber sous le charme des courbes enchanteresses de Dominique. S’en suit une histoire d’amour tumultueuse qui se terminera dans le sang.
La Vérité, c’est le portrait d’une jeunesse libérée associé au décalage générationnel. Certains passages laissent planer le doute sur le fait que l’héroïne soit jugée pour sa frivolité et ses mœurs qui peuvent paraitre douteux et non pour le meurtre de Gilbert
La composition de la cour d’assise est intelligemment déshumanisée avec ses jurés veules, ses magistrats dénués d’empathie et ses avocats qui changent de rôles comme de chemises. Une atmosphère qui met en exergue l’humanité de l’accusée avec son lot de pleurs et de cris.
Le film se termine en apothéose, dans un dernier spasme outrancier pour un ultime pied de nez à ces morts-vivants.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top 50 des films en noir et blanc et Mes découvertes SensCritique
Créée
le 7 oct. 2016
Critique lue 1.1K fois
35 j'aime
4 commentaires
D'autres avis sur La Vérité
Premièrement, le film est inspiré d’une affaire retentissante des années 1950 : celle de Pauline Dubuisson. Mais cette fois ci, Pauline est remplacée par un personnage fictif : celui de Dominique,...
Par
le 20 oct. 2017
54 j'aime
5
Alors voilà, passons sur les détails de l'histoire, c'est le procès de Dominique, qui a tué son amant, et le synopsis fera ça très bien ; c'est donc un film de tribunal et de flash-back, j'imagine...
Par
le 21 août 2012
37 j'aime
1960, République française. Mais ça pourrait aussi bien être la France de Pétain, comme celle vue dans "le Corbeau". Un pays de rats, de vieillards haineux, médiocres, déterminés à tuer dans l'œuf...
Par
le 9 oct. 2018
36 j'aime
Du même critique
Whiplash est un grand film. Il est, selon moi, le meilleur de l’année 2014. Une excellente histoire alliant le cinéma et la musique. Celle-ci ne se résume pas à une bande son, mais prend ici la place...
le 20 janv. 2015
192 j'aime
11
Je viens de vivre un grand moment. Je ne sais pas si c’est un grand moment de cinéma, mais ce fût intense. Mad Max: Fury Road m’en a mis plein la gueule. Deux heures d’explosions, de fusillades et de...
le 16 mai 2015
182 j'aime
21
Lèvres pincées, cheveux gominés, yeux plissés et rieurs, main plongée dans sa veste et crispée sur la crosse d'un revolver, Robert De Niro est dans mon salon, prêt à en découdre une nouvelle fois. Il...
le 29 nov. 2019
153 j'aime
10