Un goy dans le Sentier

Ma note peut sembler un peu trop haute, mais après tout, ce film m'a toujours fait rigoler de bon coeur, malgré des situations concons, des scènes pas terribles ou horripilantes, des petits trucs qui coincent. En explorant la communauté juive du Sentier parisien, Thomas Gilou pousse la caricature à fond comme il l'avait fait avec la communauté noire de Paris dans Black mic-mac. Si cette caricature fonctionne bien, c'est parce que Gilou a réussi à choper les manies et expressions qui font mouche, des éléments très expressifs et caractéristiques du monde juif dans lequel Eddie Vuibert le goy incarné par Anconina, tombe par hasard à cause d'un quiproquo. Et surtout la réussite de cette comédie qui a obtenu un mégasuccès, tient à une bande d'acteurs épatants et attachants comme Anconina, Kakou, Garcia, Vincent Elbaz, Bruno Solo, Amira Casar, Aure Atika et mon préféré, Gilbert Melki qui s'approprie un personnage rigolo par son attitude de parvenu enrichi et démonstratif, qui a aussi les bonnes répliques et une façon drôle de les dire (Il se jette sous les roues de MA voiture)...
Cette bande de joyeux lurons fait oublier les inévitables clichés sur le folklore juif et aussi une love story cucul dont on se fout royalement, l'essentiel est de faire rire et ce but est atteint, je croyais même qu'avec ce film en 1997, la comédie française repartait sur de bonnes bases, mais l'avenir ensuite avec d'autres comédies pitoyables m'a hélas ramené à la raison, donc en vérité, ce film fait exception.