La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2 par Sophia

Incompréhension totale. C'est le sentiment que j'ai eu en sortant de La vie d'Adèle. Comment les critiques, comment Spielberg qui était le président du jury à Cannes, comment tout ce petit monde a-t-il pu se tromper à ce point? Sans être une sombre bouse, il faut bien lui reconnaître une volonté de bien faire, un désir de pousser les choses à leur extreme, cependant, La vie d'Adèle est long, et souvent chiant, c'est répétitif avec les mêmes plans, le même visage couvert de larmes et de morves, les mêmes dents mastiquant inlassablement la nourriture, c'est bourré de cliché, la famille banlieusarde attardée n'acceptant même pas qu'on puisse se contenter d'une vie d'artiste, et de l'autre la famille bourgeoise recomposée, accueillante, ouverte d'esprit, cultivée, c'est aussi l'hypocrisie d'Emma, le personnage campé par une Léa Seydoux dont les sourcils s'effaçant, le teint blême et le cadrage serrer lui donne des airs de fantôme ou d'extraterrestre d'un mauvais film de sf, c'est aussi des morceaux de vie bateau, une scène de sexe trop longue pour ne pas faire croire que ce film a une portée politique et sociétale, or, je ne peux m'empêcher de me dire qu'il est dommage qu'un tel film reçoive la palme d'or surtout si c'est pour des raisons disons politiques.