Tomber amoureux
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le 10 oct. 2013
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Acte Premier scène 1 :
Thomas est amoureux d'Adèle, il l'aborde, l'embrasse, lui avoue ses sentiments et ils couchent ensemble. Ensuite, Adèle croise une lesbienne dans la rue, qui bien qu'elle soit avec sa copine, est immédiatement captivée par Adèle. Ensuite, Adèle est avec son meilleur ami qui lui dit qu'elle est magnifique. Enfin, Adèle est avec sa pote qui lui dit qu'elle est mignonne. "Mais tu le sais que t'es mignonne non ?" Réponse : "Non." Mais t'es stupide ou bien ?
D'ailleurs le rencard kebab "T'as jamais lu un livre ?" "Non, j'aime pas quand ya des mots compliqués." Best drague ever. Le niveau de conversation entre les filles au début fait terriblement écho avec le repas en famille devant "Question pour un champion".
Et le mec complètement rond dans le bar gay qui lui parle "Tu sais pas, peut-être on va mourir demain alors il faut en profiter tant qu'on peut". Mdr, c'est très réaliste. Il y a une culture du pathétique dans ce film qui me plait beaucoup.
Scène 2 : Adèle retrouve la trace d'Emma qui elle, sait très bien draguer, fait des études d'Arts, et cite Sartre. J'ai une théorie selon laquelle on peut tomber amoureux quand on rencontre quelqu'un de diamétralement différent de tout ceux qu'on a connus jusque là.
Enfin bref, ensuite les copines débiles profondes montrent qu'en plus d'être connes elles sont homophobes ^_^'
Finalement, Adèle et Emma s'embrassent et couchent ensemble, sans la moindre considération pour la copine d'Emma. Quoi ? Développer les sentiments ? Non, il faut entretenir le préjugé comme quoi notre génération est une génération de libertins qui baisent direct, et avant le mariage :O
Pour les scènes de sexe, à ceux qui disent que c'est des scènes porno ._. vous avez déjà vu un porno ? Un porno est censé donner du plaisir au spectateur, ici c'est du cinéma classique (par opposition) et on ne fait que raconter une histoire. Il n'y a pas de dimension "produit de consommation", même si un porno peut également avoir une dimension artistique. Après, dire que "La vie d'Adèle" est un film commercial est un peu exagéré. Idéaliste oui, qui veut faire passer un message "It's ok to be gay" qu'on nous a assez répété au cours de ses 200.000 dernières années (c'est l'impression que ça me fait en tout cas) au point que ça ne m'intéresse plus trop de faire le constat "Oh, un film qui parle d'homosexualité et qui l'aborde sur le plan sexuel en mettant des images explicites". "Graphics" diraient les Etasuniens. Oui, ben ok, l'homosexualité. On ne se mouille quand même pas trop avec ce sujet-là, même si certains de mes amis gays m'affirment avoir déjà été victimes de brimades à cause de leur homosexualité. Oui, ok. Moi je me suis déjà fait tabasser aussi. Pourtant je suis pas gay. Alors que dénoncer dans mon cas ? La haine des gens. Les gens cherchent des prétextes pour libérer leur brutalité.
Bon, maintenant je vais dire quelque chose de bien beauf ^^ Pour moi, deux jolies filles qui s'embrassent, c'est comme voir une glace à la vanille et une glace au chocolat qui se mangent l'une l'autre. Tu les regardes sans rien pouvoir faire et tu dis "Pourquoi ?! U_U"
Acte Deuxième : Dès lors s'enchaînent les élipses de ouf. 1 an, Adèle est en Terminale, puis 5 ans, Adèle a fini ses études, ensuite 3 ans Adèle à la plage. Cette deuxième partie a un côté... Klapisch, qui ne me déplait pas, mais qui manque d'originalité. Mais le film se referme tout de même sur du pathétique avec la fameuse scène "je te gobe le poing dans un café". Et enfin une dernière scène de nue "Adèle sous la douche" sans aucun intérêt scénaristique mais juste histoire de.
On l'a compris, l'intérêt de ce film, ce sont ses deux magnifiques protagonistes. Mais surtout Adèle Exarchopoulos, qui tiens s'appelle Adèle aussi en vrai, marrant. Alors faire vieillir les personnages de 9 ans sans même les maquiller différemment, c'est balèze. "J'essaye de paraître plus vieille avec ma nouvelle coupe, mais à cause de mes joues, ça prend pas." ouais, ça doit être ça.
Alors Anouilh ou Marivaux ? La vie d'Adèle est-elle la tragédie d'une enfant propulsée dans le monde des adultes, où l'on boit du vin en discutant peinture ou bien est-ce la vie de Marianne, ce dramaturge travesti, mi-homme mi-femme, qui ne peut s'empêcher de se retourner tandis qu'il s'éloigne de l'être aimé ?
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Créée
le 10 avr. 2015
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