En 1988, John Hughes sort de Planes, Trains & Automobiles, un film qui semble le voir faire autre chose que cette satanée manie du teen movie qu’il a limite créée, utilisée jusqu’à la moelle et limite parodiée.
Alors le voir retourner au coming-of-age avec She’s Having A Baby n’est pas forcément un bon signe. Aussi bons que soient Kevin Bacon ou Alec Baldwin, sa sixième réalisation est un bien mauvais film. En effet, que reste-t-il à John Hughes après avoir réalisé et écrit tant de films dans ce genre ? Rien, il n’a absolument rien à dire et nous le fait subir pendant trop de temps. 1h46 pour un tel vide, c’est abominablement long. Pire encore, le film est furieusement lent. Entre pérégrinations insignifiante d’un personnage pas très intéressant et scènes de couples avec une très mauvaise Elizabeth McGovern, il n’y a pas grand-chose à sauver dans cet assemblage de scène qui alternent entre le rêvé et le vécu, avec une voix-off très lourde. Ajoutez-y une scène qui rappelle tout le sentimentalisme ringard de John Hughes sur du Kate Bush, qui rappelle aux pires heures de Some Kind of Wonderful.
She’s Having a Baby est un film franchement agaçant, un mélodrame vaguement comique plus insignifiant qu’entraînant. C’est dommage car John Hughes a clairement du talent, qu’il gâche en ressassant constamment les mêmes idées.