La Vie est un miracle par Alligator
Joyeux bordel, pétaradante mise en scène, hymne à l'amour, à la vie, accompagnement musical encore une fois majestueux, baroque et émouvant de Bregovic pour un film magnifique, époustouflant.
Kusturica m'avait habitué à mêler intimement la violence, le sombre et la joie, la liesse, la sexualité, l'amour et la mort. Ici, les ténèbres sont dissipées par l'amour de ces Roméo et Juliette, par la mule desespérée qui décide de se supprimer par chagrin d'amour. La comédie frôle la tragédie, mais ne tombe pas. Les personnages parviennent à garder la tête hors de la fange. Le fracas de la guerre réunit et dissocie les couples, tue mais ne rompt pas les liens indéfectibles qui lient l'amour à la vie.
Kusturica montre qu'il sait poser un regard optimiste, tout aussi éloigné parfois du réalisme que ses autres films profondément désespérés. L'angle de vue est différent de ses autres films mais il réussit tout autant à parsemer son histoire de petits joyaux pour nous offrir un film diadème, un miracle, un ode merveilleuse, des émotions méditéranéennes.
C'est déclaré : Kusturica (Fellini des Balkans) est officiellement l'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma et qui sait peut-être qu'un jour on dira d'un réalisateur roumain qu'il est le Kusturica des Carpates!
C'est peut-être moi qui aie des pétales devant les yeux... mais devant ceux surtout de la comédienne Natasa solak, des tintements joyeux dans les oreilles en entendant la mélopée de ses rires vivants.
Ahhhhhh...