Quand le Brésil adopte la tare du pire cinéma "d'auteur" portugais (récompensé à Cannes, quel hasard) : la lourdeur misérabiliste. Eurydice est interrompue chaque fois qu'elle joue du piano (à la troisième fois j'ai commencé à me lasser). Chaque scène de sexe est plus désolante que la précédente (j'ai arrêté à trois - ou quatre?).
Comment peut-on appeler ça un mélodrame? Ces derniers sont habités par le souffle de la passion tragique, alors que ce film montre des passions étouffées dans l'oeuf. Les mélos sont grandiloquents, visuellement grandioses. Ce film colle à la laideur, à la médiocrité et à l'horreur des vies qu'il représente. Il essaie apparemment de faire ressentir deux vies complètes de désespoir en 2h30. Bonjour l'épreuve. Il y en a que ça botte, mais je ne le conseillerai pas.