Le dernier gogol à Paris

Dany Boon semble avoir voulu mélanger deux sujets. D'un côté, un homme qui a passé les 50 années de sa vie au Club Med, et qui débarque brutalement à Paris. De l'autre, le même homme qui recherche son amour de jeunesse, qui va lui être livrée via une combine.

Le hic, c'est que tout ceci ne fonctionne pas.

Le premier sujet aurait pu être le plus intéressant, mais il sert surtout à justifier la naïveté du protagoniste (Dany Boon joue une fois de plus le candide !). Pour être vite évacué ensuite. Ce n'est peut-être pas plus mal, vu la qualité des vannes. La plupart auraient pu être écrite par n'importe qui ayant passé quelques heures aux aéroports de Paris, quand d'autres ne tiennent pas la route (franchement, un professionnel du tourisme, qui a passé 50 ans au contact de client voyageurs, ne connait pas le principe des classes dans l'avion ?).

Le second est juste pénible à suivre. On se moque éperdument de cette histoire d'amour d'enfance, c'est mou et peu inspiré. Et pourtant ils ont pu avoir Charlotte Gainsbourg, qui surnage sans mal ! Ils ont bien essayé de dynamiser le tout avec le demi-frère dépressif incarné par Kad Merad, mais c'est souvent plus lourd qu'autre chose.

Je vais être honnête, quelques blagues font sourire. Ca reste quand même cher payé : on parle d'un budget de 20 à 30 (!) millions d'euros... pour une comédie romantique qui se déroule à Paris ! Et bourrée de placements produits pachydermiques par dessus le marché !