Le personnage de Dany Boon est d'une telle niaiserie que tu as envie de le baffer. Comme si ça existait un type à ce point déconnecté de la réalité qu'il en oublie de payer son restaurant. Même si j'avoue que les réflexions qu'il prend toujours au premier degré (Quelle classe ? Merci) m'ont fait esquisser un sourire.
La Vie pour de vrai reste un film typiquement Boonien. Il y incarne toujours le même archétype : le type aussi brave que benêt avec des gags bienveillants majoritairement centrés sur les parisiens et certaines professions : chauffeurs de taxi, policiers, cafetiers.
Charlotte Gainsbourg amène ce grain de folie qui lui manquait justement. Heureusement qu'elle est là, d'ailleurs. Elle sera séduite par sa naïveté, son innocence, sa simplicité. Et je peux la comprendre. Aussi agaçant que puissent être Boon et La Vie pour de vrai, c'est dur de les détester complétement.
C'est sûr que ça ne vaut pas non plus les quasi trente millions d'euros que ça a coûté. Ce n'est pas le carambolage à la fin qui a fait monter la facture. Sérieusement, c'est quoi ce montant ? Ah oui, mais, il y a en fait deux millions et demi d'euros pour le cachet de Boon comme réalisateur et quatre millions et demi pour le scénario. Ça fait cher la comédie à sept cent mille entrées.