En vingt minutes, Billy Wilder fait exploser le personnage de Sherlock Holmes en jouant des clichés. Certes le détective est rustre et misogyne, mais il est surtout complexé, et tourne à voile et à vapeur (ce qui aide bien en pleine révolution industrielle). Exit la gabardine, invention de ce déluré de Watson. Exit la pipe; qui ne sert qu'à des buts hautement scientifique.

Cette Vie privée, burlesque et réjouissante durant sa première demi-heure, retrouve les rails de l'enquête policière, dans un monde de carte postale (Baker Street ressemble à un décor de Mary Poppins et les loch sont plus embrumés que jamais) pour mieux mettre en valeur les personnages. Et bien qu'amputé de moitié par les producteurs, le film reste très solide et offre des vraies moments de poésie (la scène de l'ombrelle) entre un British et une agente double très James Bond girl.
Marius
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le 6 déc. 2010

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Marius

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