Avec son titre quelque peu ironique, La vie rêvée de Miss Fran nous plonge dans le quotidien d’une employée de bureau, en bord de mer, du côté de Portland dans l’Oregon. Avec sa vie réglée comme du papier à musique, cette jeune célibataire, fragile et complexe, passe son temps entre son travail (où elle ne fait pas grand chose) et son appartement, faisant parfois des rêves étranges, imaginant sa mort.
Timide et réservée, Fran parle peu, mais quand Robert, un nouvel employé arrive dans l’open-space, Fran se dit que sa vie bien monotone pourrait évoluer… à condition de se montrer sociable et d’accepter enfin le contact avec les autres.
Pour son deuxième long-métrage, la réalisatrice américaine, Rachel Lambert signe un film étonnant, assez minimaliste, où il ne se passe pas grand-chose en terme de dramaturgie, mais où tout est dans les petits détails, les gestes, les regards, les attentions, et aussi dans les messages qui circulent d’ordinateur à ordinateur.
Incarnée magnifiquement par l’actrice britannique Daisy Ridley, Fran séduit par sa bizarrerie, sa maladresse, mais aussi, par le charme de sa timidité maladive.
Un film sensible, poétique et délicat, mis en en scène avec beaucoup de finesse… quelque part entre Les émotifs anonymes, l’univers de cinéastes comme Todd Solondz et Aki Kaurismaki.
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