Life - Making of a brave man.
« La vie rêvée de Walter Mitty », l'histoire d'un rêveur. Mais pas seulement. L'histoire du rêveur qu'on a tous été, celui qui a toujours voulu accomplir des milliers de choses durant notre prime jeunesse ; avant que le passage à l'âge adulte nous rattrape et nous pousse à la maturité soudaine de la vie active.
Dans « Walter Mitty », ce gap est représenté de manière assez dramatique : la mort du père de Walter. Son père qui était son mentor. Celui qui le poussait dans sa carrière de skateboarder (activité qui est l'archétype de l'insouciante jeunesse - une activité où l'on tombe, se fait mal, pour réussir. Une métaphore de la curiosité et de la recherche de l'expérience pour aller plus loin.). Ce passage à l'âge adulte marqué de manière tragique constitue un acte narratif intéressant, Ben Stiller voit vraiment ce passage comme de manière sombre, la fin de toute curiosité et d'insouciance.
« Walter Mitty » est un film beau, poétique, parfois drôle, qui ne se cache as derrière un ton moralisateur et / ou hypocrite à base "Lâchez votre job, tas de moutons !" mais chercher juste à pousser son spectateur à la curiosité, à la folie passagère, à sortir de son petit bonhomme de chemin, en résumé : vivre de nouvelles expériences.
Des bons choix de musique, de beaux paysages qui ne font pas que cartes postales, le duo Wiig-Stiller fonctionne bien, c’est pas trop niais et on en sort avec le sourire et l'envie de voyager.
Bon, après quand on rentre chez soi et qu'on regarde son compte en banque, on est rappelés à la réalité. Et là on se dit que le voyage maison-ciné, c’est déjà une aventure en soi pour se consoler. Mais c'est pas mal quand même.