Si je devais résumer "La vie rêvée de Waler Mitty" (très long titre) en 3 mots, ce serait : sincère, touchant, et naïf.
Que Ben Stiller se soit donné la peine de réaliser le film lui-même, adapté semble-t-il d'une histoire courte, et qu'il se soit donné le rôle titre, c'est, je pense, la preuve que le projet l'emballait, et que l'histoire ne l'a pas laissé de marbre, au point de se l'approprier complètement. C'est bon signe, dans le sens où l'on peut s'attendre à une réalisation personnelle, impliquée, et pas seulement commerciale, uniformisée et sans âme.
Or, c'est exactement ce qui donne tant de force au film: c'est qu'il a une âme. Ben Stiller insuffle une âme à son film, par son côté sincère dans la narration et la mise en scène. Par son interprétation aussi, en se démarquant de ses autres rôles de prédilection, alors même que Walter Mitty ressemble en de nombreux points aux personnages qu'il a l'habitude d'interpréter. Le fait de le jouer autrement (à mon humble avis bien sûr) est la preuve que nous ne sommes pas un film qu'il considère comme les autres. Il en devient attachant.
Du coup, on se laisse toucher par cette histoire et ce personnage.
L'ensemble peut paraître naïf et utopiste. C'est vrai. Mais les choix de mise en scène de Ben Stiller permettent à l'ensemble d'être solide et convaincant. La palme pour la scène de "Major Tom", où notre cher Walter "déconnecte" juste avant de prendre l'hélicoptère, et Kristen Wiig pousse la chansonnette. Cette scène marque un tournant du film.
Bref, pour un peu qu'on ait envie de rêver et se laisser conquérir par cette histoire bien menée, il y a moyen de passer un bon moment.
Pour ma part je me suis laissé charmer.