Premiers pas derrière la caméra dans un genre qu'il n'a encore jamais réalisé, Ben Stiller livre avec "La vie rêvée de Walter Mitty" un film plutôt agréable à regarder, pavé de bonnes intentions et de maladresses. Walter Mitty est un homme seul, employé comme développeur en photographie pour le magazine "Life", spectateur de sa vie, trop introverti pour ne serait-ce qu'aborder une collègue de travail dont il est sous le charme, fait de nombreux rêves éveillé durant lesquels il devient l'homme aventureux qu'il a toujours rêver d'être. Tout change lorsque son entreprise va être racheter par un grand groupe et que l'ultime cliché censé devenir la dernière couverture du magazine demeure introuvable. Très dubitatif durant les dix premières minutes du film, j'ai réussi à me laisser emporter par l'univers assez facilement, certes le fond reste assez superficiel et très simpliste, de nombreux personnages sont caricaturaux - à commencer par le caïd chargé de faire la transition de l'entreprise -, mais l'histoire de cet homme demeure attendrissante - notamment lorsque l'on comprend pourquoi il n'a pas pu suivre un chemin plus fantaisiste durant sa jeunesse. Malgré les quelques scènes un tantinet absurdes, "La vie rêvée de Walter Mitty" offre un divertissement sans prétention, devant lequel on ne s'ennui pas, et c'est déjà bien.