Annonce à tous les lecteurs éventuels : la critique qui va suivre est totalement dénuée d'impartialité. Je dois dire qu'au seul visionnage de la bande annonce de ce film ainsi que de son synopsis, je savais que j'allais m'y jeter la tête la première.

Parce que Walter Mitty, c'est n'importe qui, et que je me suis rarement autant identifié dans un personnage que celui-ci. C'est le bonhomme qui passe sa journée au boulot, à faire ce qu'il a à faire dans son coin, du mieux qu'il peut, puis quand il sort dans la rue, il regarde autour de lui et se met à planer, à cogiter, et à imaginer. Parce que nous avons tous en nous ce petit grain de folie, cette petite envie d'évasion qui sommeille en nous et nous somme de regarder le ciel et de voir les nuages prendre des formes communes à notre esprit. Nous nous sommes tous pris à regarder cette fille dans le métro ou dans le bus, et à avoir cet instant de faiblesse, nous laissant nous égarer vers une romance éphémère. Nous avons tous vu ce pauvre bougre dans la rue, nous questionnant sur son identité, sur ce qui l'a mené là, et sur ce qu'il va faire. Nous avons tous imaginé être le héros chevaleresque de cette dulcinée pour laquelle nous accordons toute notre attention, mais qui n'en a que faire de nous.

Vous n'êtes peut-être pas cette personne, mais moi si. Je m'égare très facilement dans mes pensées, et je souhaitais voir ce que Ben Stiller allait en faire. Cela aurait pu être un échec, mais j'ai bien eu raison de rester confiant. Le résultat est plus que probant, et pourtant ce film n'a a priori, et après visionnage, que bien peu de prétention. Le film part rapidement sur la voie de la comédie romantique, puis se tourne davantage vers l'introspection et notre propre estime de nous-même. Walter Mitty est ce petit bonhomme, qui gère le développement des négatifs chez un grand magazine qui est sur le point d'être racheté, à une époque où l'argentique n'est plus vraiment très utilisé par le commun des mortels qui plus est. Il est en relation avec un photographe renommé mais énigmatique, lequel va lui céder des négatifs, dont l'un d'entre eux devra faire la couverture du dernier numéro du magazine "Life". Mais impossible pour Walter de dénicher le précieux négatif, et il va alors se lancer dans une véritable chasse au trésor qui va faire de sa vie de fantasmes une réalité.

Walter Mitty est l'incarnation même du "quand on veut, on peut". Ce film explore autant l'imagination de l'esprit par l'élaboration des rêves, que leur accomplissement. Ce Walter Mitty m'a fait rêver, tant par son côté si banal, que par l'aventure qu'il va vivre, notamment en des endroits qui me font moi-même rêver. Je l'avais dit, je suis totalement partial, je n'aurais peut-être pas mis le maximum si j'avais fait un jugement rationnel... Mais ça serait bête de faire ça pour un tel film ! Je garderai bien ce film en tête, film auquel on pourrait aisément joindre la maxime de Nietszche : "Deviens ce que tu es".
JKDZ29
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le 13 oct. 2014

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