La Vie sur l'eau par Iphigénie
Tiens, un film iranien. Sans grandes hésitations, je l'emporte en espérant avoir fait une découverte intéressante. Si tel ne devait pas être le cas, je ne nourrirais pas trop de regrets au vu de la modique somme investie. Or, "La vie sur l'eau" s'avère une excellente surprise. Je ne peux pas dire que le film répond aux attentes que je m'étais faites en lisant les commentaires et le résumé au dos de la pochette (inutiles la plupart du temps, j'en conviens). J'ai tout simplement eu l'impression d'avoir vu un autre film que celui décrit par les critiques. Ou alors ces derniers n'ont rien compris, ce qui semble être le cas. "La vie sur l'eau", la vie d'une petite communauté sur ce vieux pétrolier bouffé par la rouille amarré au large des côtes iraniennes, n'illustre pas une errance, elle est la métaphore de l'immobilisme, de la décrépitude d'un régime politique totalitaire, voire de la religion. Un enfant (l'enfant-poisson) passe ses journées en fond de cale à pêcher des poissons parvenus un peu par hasard dans les entrailles du navire par des trous dans la coque et les relâche ensuite depuis le pont. Ils leur rend la liberté, liberté à laquelle les personnes de sa communauté ne peuvent parvenir puisqu'elle sont maintenues dans la dépendance et l'ignorance par le chef de la communauté, une sorte de tyran, de prophète qui décide de tout pour les autres, de l'amour aussi, bien sûr. A voir de toute urgence, en observant bien tous les détails !