Au départ c’est une simple affaire de mot doux que deux tourtereaux (Malec et sa voisine) se transmettent à travers le trou d’une palissade avant que ça ne bascule en querelle de voisinages, interventions policières, tribunal. Dès qu’on reste dans le cadre de la cour partagée les gags sont plutôt inspirés, menés tambour battant comme des pirouettes de cirque, d’une fenêtre à l’autre, au moyen notamment de fils électriques, et fils à linge, voire pour finir (la séquence d’évasion finale) d’échelles humaines. De nombreuses installations folles ornent ce décor dans lequel tout semble pouvoir se former et se déformer. Pour le reste cette variation de Roméo & Juliette est assez éreintante ne serait-ce que dans la construction et sa multiplication des lieux où l’on ne voit pas trop où Keaton veut en venir.