Balade mémorielle parsemée de contre-jours.
Une image et une poésie que le scénario mystérieux ne parvient pas à pervertir.
Un film avec du charme qui me fait regretter les cameras numériques HD et autres prétextes et défis technologiques qui s'emparent du cinéma contemporain.
La lumière est tellement fantastique, physique et palpable !
J'ai souvent eu l'impression qu'elle était le fruit d'un jeu de reflet, comme lorsqu'on observe la lumière rebondir sur la surface de l'eau et projeter son voile onirique et fabuleux.
J'adore le format carré. La symétrie aide à conférer une plasticité au film.
Cela crée une intimité atypique avec le spectateur. Donne du caractère et renforce le virtuel de l'image.
Il y a beaucoup de photos et un rapport au passé que je ne suis pas parvenu à comprendre pleinement.
Je pense que c'est une histoire et que le passé intervient comme la preuve d'un présent soudain.
Beaucoup de plans semblent en réalité être des images fixes jusqu'à ce que quelque chose, un détail, bouge et focalise notre attention.
Cela donne parfois, un court instant, l'impression d'être devant un roman photo en désordre.
C'est très lent, et seulement par moment, le rythme apporte quelques longueurs.