A cause d’un coup de colère infantile, une jeune fille évoque le monde des contes de fées et provoque l’enlèvement de son bébé de demi-frère par une bande de lutins aux ordres du maléfique Roi des Gobelins. Désormais séquestré en son inexpugnable château, protégé d’un incroyable labyrinthe de roches, de murs, de végétaux, de pièges, de portes, d’illusions, de micro-contrées hostiles, et peuplé de monstruosités tant rocambolesques que redoutables, elle n’a d’autre choix que de partir à la quête de cette imprenable forteresse et de son maitre omnipotent.
Incarnée par une pétillante Jennifer Connelly encore adolescente en 1986 et un odieux David Bowie, ce film pour enfants, hyper-kitsch à la sauce années 80, reste naïf tout en sachant nous embarquer dans la magie enchanteresse et sombrement ensorcelée d’un Alice aux pays des merveilles de l’horreur. Cette équipée à obstacles rencontre mille créatures imaginaires, pièges, mystères, questions astucieuses, gages, tout en ouvrant la porte à d’intéressantes conceptualisations intellectuelles et en semant dans ces contrées putréfiées les graines de notions jusque là inconnues telles que loyauté, amitié et courage.