Un jeune paysan français, suite à un concours de circonstances, se retrouve engagé par la Gestapo sous l'occupation.
Il enchaine alors les missions meurtrières sans scrupules jusqu'à rencontrer la jeune Aurore Clément (Paris Texas, Apocalypse now)...
Lucien voulait entrer dans la résistance, mais y voyant l'accès refusé par l'instituteur de son village, il court le dénoncer à la Gestapo.
Il devient alors agent pour la Gestapo et rencontre un riche juif surveillé par la police allemande dont la fille lui plait beaucoup...
Le film est très beau, très lent, s'attarde sur les belles choses, et sur cette si douce et douloureuse oscillation entre la résistance et la collaboration qui finira par coûter sa vie à Lucien.
Je retiens tout particulièrement les dernières scènes où, isolés dans cette petite maison, les clandestins survivent calmement, à l'abri du monde. Le reste est bon, mais cette fin est très bonne, superbe.
Un film d'occupation comme on en a fait d'autres, mais la complexité du jeune Lucien est encore aujourd'hui source de refléxions sur l'intérêt personnel, ses tenants et aboutissants.
Car Lucien n'est qu'une allégorie de ces millions d'allemands, mais aussi de français, obligés de choisir entre la protection de leurs intérêts personnels et la solidarité humaine, la fraternité.
Et le film nous interroge pendant tout son déroulement : Et vous, qu'auriez vous fait ?