Le délire qui entoure Lady Bird laisse rapidement place à la perplexité. Quelle résonance pseudo-feministe apporte la jeune et talentueuse Saoirse Ronan dans son rôle mille fois déjà-vu d'adolescente paumée?
Lady bird est une jeune femme attachante et brut de décoffrage mais ses déboires existentiels n'intéressent pas grand monde... Le sexe, la religion, les études... Autant d'interrogations juvéniles que de réponses creuses. La demoiselle se cherche constamment et le film aussi. Un schéma dès plus classique fait office de storyboard: une ado à part qui décide de se rebeller contre son petit monde et sa famille bien-aimante avant de redevenir la fillette sincère qu'elle était 1h30 plus tôt. Un film indé sans vrais moments marquants, aux mieux des sourires et quelques belles émotions entre copines et papa poule sans emploi. La continuité dialoguée est atroce, un découpage façon charcutier Charal ce qui absorbe la fluidité du film et nous transporte de situations en situations sans nous laisser le temps de la réflexion.
On a voulu faire sa rebelle face à Hollywood et à ses gros machos mais il faut assumer cocotte! Ta petite vie d'ado paumée dans une banlieue paumée avec ta famille paumée c'est une insoumise façon Mélanchon: beaucoup de bruit pour rien. Retour à la case départ.